Santé
Est-ce que la caisse maladie paie si je me soigne moi-même ?
Les personnes qui achètent elles-mêmes des médicaments sans ordonnance ou qui se soignent elles-mêmes ne sont pas remboursées par l'assurance de base. Si un patient est en traitement, la médecin doit l'avertir si une automédication peut être dangereuse.
L'assurance obligatoire des soins ne peut prendre en charge que les prestations prévues par la loi. En principe, elle ne prend en charge que les frais occasionnés dans le cadre d'un traitement médical ou prescrit par une médecin. Les médicaments ne sont pris en charge par l'assurance maladie que s'ils figurent sur la liste des spécialités de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). (Cf. aussi : « L'enseignant peut-il administrer des médicaments ? »)
De son côté, la médecin doit respecter les droits du patient lors d'un traitement. Selon le type de traitement, il peut s'agir d'informer le patient des risques liés à l'automédication.
La caisse maladie ne prend en charge que les médicaments prescrits
Pour que l'assurance de base prenne en charge les coûts d'un médicament, il faut d'une part que l'OFSP l'ait inscrit sur la liste des spécialités et d'autre part que la médecin l'ait prescrit au patient. L'assurance de base ne peut ainsi rembourser ni les médicaments en vente libre, ni les médicaments soumis à ordonnance que le patient a achetés sans ordonnance médicale. (Cf. aussi : « 7 réponses à la nouvelle ordonnance sur les médicaments »)
Attention : Même si le pharmacien peut délivrer sans ordonnance un médicament soumis à prescription médicale, l'assurance de base ne rembourse que si une ordonnance médicale est disponible. Dans le cas d'une forme d'assurance particulière comme la télémédecine, il est également possible de se faire délivrer l'ordonnance par un médecin par téléphone. (Cf. aussi : « Puis-je commander des médicaments en ligne à l'étranger ? »)
La médecin doit attirer l'attention sur les dangers de l'automédication
Une médecin doit avertir son patient lorsqu'une automédication peut être dangereuse. Le Tribunal fédéral a ainsi admis l'obligation d'un canton de verser des dommages-intérêts après qu'un médecin n'a pas pu prouver qu'il avait averti sa patiente des dangers d'une automédication supplémentaire dans le cadre d'une trithérapie contre le VIH. Toutefois, comme la patiente avait pris de sa propre initiative un médicament prescrit à sa mère et soumis à ordonnance, elle a dû renoncer à une partie des dommages-intérêts en raison de sa propre faute.