Santé

Ma médecin pratiquant en Suisse doit-elle maîtriser une langue officielle ?

En principe, le médecin doit maîtriser la langue officielle de son lieu de travail afin de garantir la sécurité des patients.

Si le médecin travaille dans le secteur privé, les exigences en matière de connaissances linguistiques sont élevées. Elles sont un peu moins élevées si elle travaille par exemple dans un hôpital universitaire.

Un médecin travaillant dans le secteur privé doit maîtriser la langue officielle

Un médecin exerçant dans le secteur privé a besoin d'une autorisation du canton sur le territoire duquel il souhaite exercer sa profession. L'autorité cantonale ne peut délivrer cette autorisation que si le médecin dispose notamment des connaissances nécessaires d'une langue officielle du canton concerné. Une dérogation est prévue pour les professionnels de la santé originaires de l'UE qui exercent une activité médicale en Suisse pendant moins de 90 jours.

Attention : La réglementation s'applique également si votre médecin a réussi la maturité reconnue par la Confédération, car un certificat de maturité n'est pas considéré ici comme une preuve des connaissances nécessaires. Comme l'explique le Conseil fédéral dans une réponse à une motion parlementaire, contrairement aux diplômes de langues européens, les exigences des examens de langues dans le cadre de la maturité ne sont pas standardisées. (Cf. cependant : « La réussite de la maturité suffit-elle comme preuve linguistique pour la naturalisation ? »)

Moins de connaissances linguistiques nécessaires à l'hôpital universitaire

Si votre médecin n'est pas actif dans le secteur privé - par exemple si il travaille dans un hôpital universitaire - la connaissance d'une langue officielle n'est pas obligatoire. Cependant, il doit comprendre au moins l'essentiel du contenu de textes complexes dans la langue dans laquelle il exerce sa profession. Il doit également être capable de participer spontanément et couramment à des discussions dans son propre domaine.

Exceptionnellement, il peut aussi exercer sa profession sans ces connaissances linguistiques. La condition est que la garantie des soins aux patients l'exige et que la sécurité des patients soit assurée. De plus, « la condition est qu'il n'a pas été possible de trouver un médecin universitaire qui puisse attester de ces connaissances linguistiques ».

Mis à jour le 12 mai 2022